FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

Après bientôt 7 années de mandat, nous arrivons à l'heure des bilans, et cette demi-page est bien courte pour résumer ce que nous avons à dire sur l'exercice municipal qui se termine. (Voir sur notre site le bilan détaillé) C'est pourquoi nous nous arrêterons principalement sur la question sociale. Nous voulons simplement rappeler que toutes nos positions ont été prises en fonction des valeurs fortes qui ont porté notre liste : la justice sociale, l'épanouissement des individus et la défense de l'environnement.

Tout engagement politique ne devrait avoir qu'un but : faire en sorte que tous nos concitoyens connaissent des conditions de vie décentes et épanouissantes. Or, il nous a semblé qu'au cours de ce mandat, le développement de notre ville – certes important – s'est fait en laissant une partie de la population de côté.

1^er constat : La réussite en matière d'emploi, souvent affichée, cache une réalité beaucoup plus nuancée : pendant 6 ans, nous avons connu une explosion des contrats précaires, et une persistance des bas salaires et des mauvaises conditions de travail. (Beaucoup plus de mères de famille faisant les 2x8, par exemple, avec toutes les conséquences qu'on imagine)

2^ème constat : Les prix des terrains à construire sont exorbitants et les jeunes qui viennent travailler aux Herbiers sont obligés de partir faire construire ailleurs. Cela fait longtemps que nous demandons une politique de maîtrise du foncier, la Ville ne joue pas son rôle en la matière.

3^ème constat : Il devient très difficile de trouver une location. Celles qui sont finalement proposées affichent des loyers inaccessibles pour des personnes qui travaillent à temps partiel, qui ont des contrats précaires ou qui perçoivent des bas salaires… Notre parc social s'est accru moitié moins vite que le reste du département et son taux de logements sociaux (8,5 %) reste très inférieur à ce que préconise le Programme Local de l'Habitat (23 %). Nous demandons également, depuis très longtemps, une résidence sociale.

4^ème constat : De belles occasions ont été gâchées pour apporter de la mixité sociale, en centre-ville notamment : lotissement Albert Deman, résidence du Clos St Pierre, etc. Or, cette mixité des loyers aurait dû bénéficier, entre autres, aux personnes âgées.

5^ème constat : Parlons justement des personnes âgées. Il y a eu une réalisation immobilière spectaculaire, certes, mais quid du nombre de personnels soignants dans les maisons de retraite ? ou du maintien à domicile (pas de construction de logements intermédiaires) ? ou du transport collectif… ?

6^ème constat : En dehors de l'action en faveur des gens du voyage – qu'il faut souligner – il y aurait bien d'autres domaines à examiner : la Ville, en tant qu'employeur, n'a pas son quota de travailleurs handicapés ; elle a toujours refusé d'inclure des clauses sociales dans ses marchés publics ; la piscine est désormais moins accessible aux familles sans moyens ; etc.

Bref, si nous sommes une ville prospère, nous ne sommes pas une ville solidaire !

C'est bien pour cette raison que nous ne concevons pas l'écologie comme la dernière ligne politique à la mode, accommodée à la sauce libérale. Celle qui prétend protéger la planète, sans prendre réellement en compte les personnes, notamment les plus nécessiteuses, et sans remettre en cause les principaux intérêts. C'est pourtant bien ce que l'on voit ici lorsque le maire des Herbiers continue, par exemple, de cautionner une politique agricole intensive ou un traitement industriel des déchets, lesquels ont un effet néfaste sur la santé.

Alors, puisqu'il faut conclure, c'est le bilan d'une politique à deux vitesses que nous sommes amenés à faire. Qu'il s'agisse d'emploi, de logement, d'agriculture, de santé, etc., sans doute qu'une partie de la population s'y retrouve, certainement pas l'ensemble.

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